L’utilisation de Facebook et le contrat de travail

Les magistrats sont saisis de conflits de droit du travail qui intéressent l’outil Facebook ainsi, on relève un arrêt rendu par la Cour d’Appel de Reims le 16 novembre 2016, qui valide le licenciement d’une salariée aide-soignante pour faute grave pour diffusion sur Facebook d’une vidéo dans laquelle elle se mettait en scène sur son lieu de travail dans des conditions portant atteinte à l’image de l’entreprise et des résidents de celle-ci.

A lire les faits du dossier, on constate que la salariée a confondu son lieu de travail avec un décor d’une série de Jamel Debbouze. Erreur fatale !

La protection du salarié lanceur d’alertes en droit français

Par une décision importante rendue le 30 juin 2016, la Cour de Cassation censure une Cour d’Appel qui avait refusé d’annuler le licenciement du directeur administratif et financier d’une association ayant pour mission de gérer un centre d’examen de santé, partie intégrante du dispositif de santé publique en Guadeloupe.
L’association employeur l’avait licencié pour faute lourde pour avoir dénoncé au procureur de la République les agissements d’un membre du conseil d’administration et du président de l’association susceptibles de constituer une escroquerie ou un détournement de fonds publics.
La Cour de Cassation énonce que “en raison de l’atteinte qu’il porte à la liberté d’expression, en particulier au droit pour les salariés de signaler les conduites ou actes illicites constatés par eux sur leur lieu de travail, le licenciement d’un salarié prononcé pour avoir relaté ou témoigné, de bonne foi, de faits dont il a eu connaissance dans l’exercice de ses fonctions et qui, s’ils étaient établis, seraient de nature à caractériser des infractions pénales, est atteint de nullité”.
La nullité entraîne l’obligation de réintégration pour l’employeur.
Cette règle s’applique également lorsque les faits illicites sont dénoncés à des tiers.